Avant-propos...

«Quand Bob m’a demandé d’écrire la préface de ce livre, je me suis tout de suite dit : «ça, c’est un cadeau pourri de chez pourri !»

Ce en quoi je ne me trompais pas beaucoup.

Et puis, après mûres et framboises réflexions, je me suis demandée ce qu’il attendait de moi, le lascar !

Oui, parce que les choix de Bob ne sont jamais des hasards.

Bref, comme j’avais envie de le contrarier un peu et de le faire râler beaucoup, j’avais commencé une première préface par :

« Bob est un ami très cher. Et c’est avec une émotion intense que j’ai accepté de faire courir mon calame sur la première page de son livre. Mais la tâche est rude, sinon impossible, tant le style et l’écriture de cet homme talentueux atteignent les sommets de l’Olympe syntaxique et sémantique… etc... etc. !».

Je crois même que j’avais osé un «Ce maestro de la plume n’a d’égal que l’homme de cœur qui se cache derrière l’encrier», enfin, un truc comme ça !

Mais bon. Je savais que sa vengeance serait terrible !

Et que ses commentaires futurs sur mes billets cybernétiques ruineraient ma réputation ! Sans compter l’opprobre de mes fidèles et nombreux admirateurs internautes mais néanmoins amis, (Louisette, Z’arno, Eric, mes chats et mes crocodiles sacrés) qui rejaillirait sur mes bandelettes !

Et donc, j’ai décidé de ne pas écrire cette préface. Et ceci pour trois raisons.

1. Déjà, parce que Bob est une carne.
2. Une vraie.

Que ç’en est un pur bonheur. Même la mort n’a pas voulu de lui, c’est dire ! Quant à la vie, elle lui en veut tellement qu’elle s’acharne à le réduire en miettes. Hé bien vous me croirez si vous voulez, elle n’y arrive pas !!!

Il continue à la défier avec son sourire goguenard et son regard de rusé coyote, et même, par pure provocation, il a décidé d’être heureux ! Si c’n’est pas une honte !… Quand on est en fauteuil roulant M’sieur Bob, on fait profil bas ! Comme l’exige la bienséance !

3. Ensuite, c’est un pamphlétaire.

Et pas du pamphlétaire ramollit du bulbe ! Du vrai, du costaud, style les Montaigne, Mirabeau, Chateaubriand, Lampedusa…Vous voyez le genre !

Du semeur de trouble quoi ! Il n’écrit que des insolences et des horreurs sur les pouvoirs en place et les gens bien pensants. Un vrai danger pour la république et la notoriété de nos politiques démocratiquement élus par un peuple sage et avisé.

Vous imaginez si ces veaux… heu, ces citoyens se mettaient à envisager que ce qu’il écrit, c’n’est pas que des conneries ???! !

Mais où irions-nous, je vous l’demande un peu Ma’âme Bachelot !… Nous réfugier en Libye ?… Oui, c’est une idée !

Et enfin, il n’avait qu’à pas m’écrire l’autre jour :

«Hé ! Vieille emperruquée ! T’as la bandelette qui moisit et la sandale qui verdit !»

(Et toc ! Je t’avais dit que ça se payerait !)

Alors franchement, je ne vois vraiment pas pourquoi je lui ferais l’honneur et le plaisir d’une préface !

D’autant plus qu’ils commencent à être nombreux ceux qui ont compris qu’après le Pop’Art d’Andy Warhol (celui de la Coupole), s’ouvre l’ère du Bob’Art d ’Handi Mariole (celui des Landes) ! Et ils vont se régaler avec cet ouvrage, j’en ai bien peur !

Bande de contestataires ! Je te collerais tout ça sur un chantier pharaonique moi ! Ça ferait pas un pli !

Donc, très cher Bob, pour ta préface, ben tu repasseras ! (Et n’oublie pas mes bandelettes de cérémonie qui sèchent à côté des vases canopes de ma chambre funéraire. Merci.)

J’ai mon sarcophage à astiquer, des papyrus à trier et plein de pensées profondes à méditer. (Je bosse moi !!!)

Sans rancune.

Néfertari la Momie.